Depuis 1941, le diplôme d’herboriste n’a plus d’existence légale en France, alors que nos voisins européens continuent d’exercer. Dans les années 80, des associations, écoles, ont choisi de poursuivre l’enseignement de base de l’herboristerie (botanique, physiologie végétale, écologie, pharmacognosie, plantes médicinales….) et de délivrer un certificat. La prise de conscience planétaire des enjeux écologiques et climatiques, a entrainé un changement progressif des habitudes de vie : alimentation flexitarienne, recyclage, tri des déchets, compostage, permaculture, consommation bio et locale, développement de pratiques alternatives en matière de santé, de prévention, d’éducation. Les scandales sanitaires autour des médicaments, des pesticides, ont encouragé un regain d’intérêt pour les plantes médicinales, la naturopathie, la phytothérapie. Les magasins bio regorgent de compléments alimentaires et de tisanes, sans allégations médicales, afin de rester dans le cadre légal. Depuis 1 an, une commission Parlementaire pour la réhabilitation du métier d’herboriste en France se réunit afin d’examiner l’intérêt d’une reconnaissance, et d’un cadre légal pour cette profession. Une enquête nationale a rendue visible différentes pratiques : cueillette, production, transformation, vente, conseils, animation, accompagnement thérapeutique. Le risque d’une réglementation serait d’enfermer des pratiques dans un cadre trop contraignant et loin des réalités pratiques des herboristes. Emmanuelle Guilbaudeau, herboriste thérapeute pour Terraherba, soutenue par les Ecossolies, profite de la venue de Caroline Gagnon en France, pour prendre du recul. Elle nous fera profiter de sa vision holistique de l’herboristerie, appuyée sur son expérience clinique, son parcours et le cadre légal reconnaissant l’herboristerie au Canada. Elle partagera avec nous un autre regard, apportera son éclairage sur cette médecine ancestrale et traditionnelle, et sur les enjeux de la professionnalisation.
BIOGRAPHIE
» Herboriste thérapeute ainsi que cofondatrice, directrice et enseignante de l’école d’herboristerie FloraMedicina, Caroline Gagnon cumule 25 ans d’expérience clinique. C’est son grand amour pour la Terre et un insistant besoin de reconnecter avec ses ancêtres qui l’ont menée au monde des plantes.
Sa pratique repose sur l’héritage européen, auquel se sont greffés plusieurs éléments de la sagesse et de la pharmacopée autochtone de l’Amérique du Nord, de la médecine traditionnelle chinoise, de l’ayurvéda et des plus récentes découvertes scientifiques.
Au Québec, elle a contribué à la création de l’aile professionnelle et du code d’éthique de la Guilde des herboristes. Elle s’implique à nouveau au sein du conseil d’administration de la Guilde en tant que présidente après une pause de 17 ans.
Sa vision est celle d’une médecine éthique, permettant des processus de guérison profonds et transformateurs. Son désir de faire rayonner l’herboristerie est d’ailleurs aussi intense que sa passion pour les plantes. »
Modalités d’inscription
Conférence gratuite, inscription sur weezevent
En partenariat avec les ECOSSOLIES, www.ecossolies.fr
Pour se rendre au Solilab : Parking Gratuit
Station Bicloo à proximité : Hangar à Bananes
Chronobus C5, arrêt quai des Antilles